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1. Nosa (3:34) 2. Canto de Yansã (8:21) 3. Última Forma (3:27) 4. O Meu Amor (2:23) 5. And Then... (2:02) 6. Memória e Fado (4:21) 7. ‘Round Midnight (6:11) 8. Encontros e Despedidas (3:38) 9. Tatuagem (4:08) 10. The Windmills of Your Mind (5:20) 11. N'oublie jamais (5:54) |
Date de sortie : 24 octobre 2025 Marcel Powell (guitare) ; David Linx (chant) Enregistré les 2 et 3 novembre 2024 et le 18 mai 2025 à Bruxelles, et le 7 avril 2025 à Rio de Janeiro Photos sur cette page : Fernanda Nigro |
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Chronique
Fils prodige de l’immense Baden Powell, Marcel en est le prolongement musical. En suivant les traces de son père, il continue à transmettre l’expression de l’âme brésilienne aux nouvelles générations. Certes, il a ses propres modulations, mais ce qu’on entend surtout, c’est son immense talent, sa virtuosité et cette faculté de charmer le public comme son père savait si bien le faire. Quant à David Linx, sa poésie naturelle, sa liberté dans l’expression vocale, sa voix légèrement voilée et son timbre particulier ont fait de lui l’un des chanteurs parmi les plus émouvants, les plus polyvalents et les plus récompensés de la scène jazz actuelle. Marcel et David se sont rencontrés à Paris en 2011. Alors qu’une complicité naturelle, alimentée par leur inclination commune pour des artistes brésiliens se mettait en place, ils ont fini par se produire ensemble à partir de 2022, faisant ainsi germer l’idée d’un enregistrement en duo qui sera encouragée par Henri Greindl, lui-même passionné de musiques brésiliennes et directeur artistique du label indépendant belge Mogno Music. Reste le choix des morceaux ! Et le répertoire de cet album est une petite merveille d’éclectisme, même s’il est essentiellement consacré à des compositeurs brésiliens. Si, comme moi, vous êtes un jour tombé sous le charme de Pierre Barouh interprétant une samba dans le film « Un homme et une femme », vous savez que la musique brésilienne est l’une des expressions populaires les plus romantiques qui soient. « Encontros e Despedidas », une composition de Milton Nascimento à propos de réunions et d’adieux, ne peut que conforter ce sentiment. De même que les rêves, la solitude et l’amertume qui sont au cœur de « Memória e Fado » d’Egberto Gismonti ou encore l’amour persistant sous la forme d’un tatouage dans « Tatuagem » de Chico Buarque. Toutes ces splendides chansons sont sublimées par la douceur de la voix entrelacée à celle des cordes en nylon. Baden est présent aussi par deux de ses compositions : « Canto de Yansa », marqué par une longue partie en scat de David Linx, et « Ultima Forma », une samba qu’il écrivit pour la chanteuse Elizeth « A Divina » Cardoso. Marcel a apporté « Nosa », une musique créée en collaboration avec le pianiste brésilien Gilson Peranzzetta, pour laquelle David a écrit des paroles originales. A tout cela, vient encore s’ajouter les interprétations de deux standards : « ‘Round Midnight » de Thelonious Monk et « The Windmills of Your Mind » de Michel Legrand, franchement l’une des plus belles versions entendues depuis longtemps. Enfin, sur une suggestion de Henri Greindl, les deux complices ont chacun enregistré un titre en solo : capté dans l’intimité du studio, « O meu amor » est un monument de sensibilité à la gloire de la guitare acoustique tandis que sur « And then… », David multiplie sa voix par la magie du réenregistrement. Décidément, « Nosa », l’album, enchante et retient l’auditeur captivé de bout en bout ! [ Chronique par Pierre Dulieu - Cette chronique a également été publiée le 28 octobre 2025 dans le magazine Jazzmania ] |
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