Interview d'Alain Pierre
DragonJazz: ton nouveau disque en trio (Tree-Ho) s'intitule Aaron & Allen. Alors pour commencer, qui sont Aaron et Allen?
Alain: Aaaaaah on commence avec une question piège... Ou une question mystère..., en fait, ils pourraient être les deux chiens sur la plage arrière de la voiture qui hochent la tête aux moindres mouvements. Mais sur la photo arrière, il n’y a plus qu’un chien à la tête mobile..., mystère. Ces chiens ne seraient-ils qu’une seule personne? Ces chiens à la tête mobile faisaient partie des gadgets des années 70, période du jazz qui m’a le plus influencé, particulièrement le pan acoustique avec ECM mais aussi Vanguard et d’autres maisons de disques.
DJ: après Anfass et Dolce Divertimento, ce troisième disque est un nouvel ode à la guitare. Quelles sont les marques, caractéristiques et autres spécifications techniques des guitares (et cordes) utilisées sur cet album?
Alain: Cette question est beaucoup moins mystérieuse! Je me permets d’y ajouter le projet WRaP! avec le CD Endless sorti sur Igloo Records en 2014. Habituellement, j’utilise principalement deux types de guitares: la guitare à cordes en nylon et la guitare à 12 cordes métalliques. Pour ce nouvel album, il y a 2 types de guitare à cordes nylon : la guitare classique pure sans micro incorporé et la FRAME WORK conçue par Frank Krocker, luthier allemand. Cette dernière est électrique et aussi Midi, elle peut donc passer par un synthé, ce que je fais dans quelques morceaux. J’utilise aussi pour la première fois sur disque une guitare à 6 cordes métalliques. Je voulais ce son qu’on a beaucoup entendu dans les années 70 tout comme la guitare à 12 cordes.
DJ: le répertoire comprend deux nouvelles versions en trio de Lost Roadbook et de L'étang des Iris, deux titres qui figuraient sur Dolce Divertimento. Pourquoi ces reprises?
Alain: tout d’abord parce qu’elles ont fait partie du répertoire de «Tree-Ho!» depuis sa création et que ces morceaux sont représentatifs de la musique du groupe. Ensuite parce que ces morceaux permettent une grande ouverture pour chacun de nous. En fait, ce sont les seules compositions qui permettent d’improviser à trois simultanément sur la grille. On quitte ainsi le traditionnel systématisme des solos successifs, ces morceaux permettant vraiment d’improviser un solo collectif simultanément mais sur une grille.
DJ: sur la durée de l'album on sent un rapport avec l'époque (70's) où Ralph Towner, Pat Metheny et, dans une moindre mesure, John Abercrombie développaient une nouvelle esthétique pour le label ECM. Quel a été l'apport de cette famille stylistique sur le développement de ta musique?
Alain: c’est tout mon éducation et ma nourriture quotidienne! On peut y ajouter Egberto Gismonti. C’est le Pat Metheny des années 70 (sa période ECM dans toute sa production, aussi en sideman, et ses débuts chez Geffen). Tu peux vraiment ajouter John Abercrombie et bien évidemment toute la discographie de Ralph Towner chez qui j’ai pu suivre quelques cours et avec qui je suis en contact régulier. Il est vraiment ma source d’inspiration musicale, pas seulement guitaristique mais aussi du point de vue de la composition!
DJ: sinon, quel est ton parcours musical?
Alain: la guitare classique à l’académie et au Conservatoire royal de Liège (j’ai même réalisé des concerts de guitare classique en solo, duo et trio et un CD en trio en 1996); la guitare jazz en autodidacte dès 15 ans et j’ai suivi les cours de jazz au Séminaire de Jazz de Liège (1984 et 85, Jean-Pierre Catoul, Nathalie Loriers et moi y étions étudiants ensemble, c’est là que j’ai rencontré Steve Houben, Serge Lazarevitch, Jacques Pirotton, Pirly Zurtrassen, Guy Cabay...); l’improvisation libre avec Garrett List, différents stages d’été (Philip Catherine, Paolo Radoni, Pierre Van Dormael, Serge Lazarevitch, Jean-Louis Rassinfosse...); le jazz au Conservatoire royal de Bruxelles (Paolo Radoni, Arnould Massart, Pirly Zurstrassen, Michel Hatzigeorgiou...).
J’ai beaucoup travaillé l’harmonie et la composition, notamment avec Arnould Massart qui m’a énormément ouvert l’esprit et les oreilles! J’ai eu la chance aussi de rencontrer mon idole, Ralph Towner avec qui j’ai suivi quelques cours. Divers groupes ont jalonné mon parcours mais, malheureusement, tous n’ont pas abouti à une production discographique.
Outre mes cours de guitares et d’improvisation au Conservatoire de Huy, je donne cours d’ensemble jazz et de lecture jazz au conservatoire royal de Bruxelles où j’étais étudiant; je donne cours de composition à l’AKDT de Libramont et lors de différentes missions pour WBI (Wallonie-Bruxelles International) en Tunisie, au Maroc, Bénin, Nigéria et en République Démocratique du Congo.
En général, j’ai toujours été leader de projets, outre Anfass (codirigé avec Fawzi Chekili) et mon duo avec Steve Houben (Dolce Divertimento), j’ai dirigé Acous-Trees et codirigé Aja Quartet avec Antoine Cirri, le duo Different Lines avec Barbara Wiernik et mon duo avec Peter Hertmans, entre autres... Je codirige également WRaP! avec Barbara Wiernik et Jean-Louis Rassinfosse.
DJ: quels sont tes disques préférés parmi les guitaristes de jazz?
Alain: vaste question dont la réponse pourrait prendre des pages. Ralph Towner est mon guitariste et compositeur préféré mais on peut citer John Abercrombie, Egberto Gismonti, Pat Metheny, John Scofield, Bill Frisell, Jim Hall, Wes Montgomery..., mais aussi Philip Catherine (également les années septante en particulier), Bill Connors..., allez, je me lance, juste quelques disques, mais pas plus:
Ralph Towner: Solstice – Sound And Shadows (ECM), Solo Concert (ECM) et tous les autres, ne pas oublier les disques d’Oregon dont il est le compositeur principal.
John Abercombie: Les 3 albums en Quartet avec Richie Beirach (ECM, récemment réédités en CD) et les disques en duo avec Ralph Towner ainsi qu’en trio avec Dave Holland et Jack DeJohnette (Gateway période années 70).
Egberto Gismonti: les albums en trio avec Jan Garbarek et Charlie Haden et également ceux en solo (ECM) mais je pourrais en citer plus encore.
Pat Metheny: Bright Size Life (ECM) mais bien d’autres, notamment dans le groupe de Gary Burton dans les années 1974 à 1978.
Philip Catherine: Guitars (Warner), celui de 1974.
Bill Connors: sa présence sur les disques Places (1977) et Photo with... (1978) de Jan Garbarek (ECM).
Ceci dit, j’écoute aussi les plus jeunes comme Mike Moreno par exemple, Ben Monder et Gilad Hekselman que j’ai eu l’occasion de voir à NYC récemment. Quant à la la musique brésilienne, même si ce n’est pas pour son jeu de guitare qu’on le retient mais bien pour sa voix et ses chansons, je citerai Milton Nascimento.
DJ: ton trio comprend deux jeunes musiciens au jeu extrêmement dynamique: ton fils Antoine à la batterie et le bassiste Felix Zurstrassen, fils de Pirly. Peux-tu expliquer ton choix quant à ces deux artistes?
Alain: ce choix s’est fait naturellemen. Antoine et moi avions envie de jouer ensemble, c’est la première bonne raison. C’est super de travailler avec lui d’abord parce qu’il joue très bien, qu’il a beaucoup d’écoute et de sensibilité, un jeu puissant mais tout en nuances! De plus, il connaît ma musique depuis qu'il est tout petit, il sait parfois mieux que moi ce qu’il faut à mes morceaux. Et tous les disques que j’ai écoutés, il les a écouté aussi, on parle donc le même langage! C’est très stimulant de jouer avec lui. Il a une grande culture artistique et sa maturité musicale fait déjà de lui un grand musicien. Tu me diras que je ne suis pas très objectif puisque c’est mon fils (rires) mais il suffit de lire les critiques qui viennent d’un peu partout notamment à propos de son projet « Urbex », projet que je trouve incroyable! Et si Philip Catherine l’a découvert et engagé il y a quelques années, ce n’est pas par hasard!
Félix, je l’ai rencontré via son père, Pirly et via Antoine car ils jouaient déjà ensemble dans d’autres groupes. Félix est un excellent musicien, solide et fin à la fois. Et comme il joue avec Antoine dans plusieurs groupes, ils composent une rythmique soudée et forte, ils forment une paire robuste et infaillible! Félix, c’est la force tranquille, à l’écoute et sûr des directions qu’il prend. Il développe un jeu très personnel, j’apprécie notamment ces solos polyphoniques, jeu qu’on entend rarement chez les bassistes et qui convient très bien à ma musique.
DJ: est-ce un trio qui va perdurer où est-ce une association éphémère le temps d'un disque et de quelques concerts?
Alain: le trio existe depuis 2012. Il est difficile de dire quelle sera sa durée de vie car je sais que les carrières d’Antoine et de Félix sont en rapide et constante évolution. L’avenir nous le dira! Ceci dit, tous les trois, nous croyons à ce projet et désirons continuer. Nous jouons d’ailleurs déjà de nouvelles compositions depuis la sortie du disque. De plus, l’accueil que nous réservent le public et la presse jusqu’à présent est très positif et enthousiasmant. Et d’autres rendez-vous auront lieu sur scène, notamment au Gaume Jazz Festival 2016.
DJ: où et comment s'est déroulée la séance d'enregistrement: lieu, durée, nombre de prises, technique, production, anecdotes …?
Alain: nous avons enregistré dans le studio de Michel Andina. Michel est très compétent et à l’écoute de ce que veulent les musiciens. Nous avons d’abord enregistré la base en trio, comme en live, une chaude, très chaude journée de juillet 2014. Nous sortions d’une série de concerts, c’était peu de temps avant le départ d’Antoine pour New-York. Nous n’avions qu’un jour de libre. Nous avons enregistré 3 heures et demi de musique, ce qui est énorme pour une seule journée! Lors de cette séance, j’avais bien l’intention de rajouter des guitares mais sans trop savoir combien, où, comment et pour quels morceaux. J’ai pris le temps d’écouter toutes les prises en plusieurs étapes et ce, sur plusieurs mois. Lorsque je me suis décidé sur les prises à retenir, je suis retourné en studio pour fixer mon choix et faire les quelques montages; il y en a eu très peu en fait, je suis vraiment parti de la matière live. Après, j’ai repris du temps avant les choix définitifs et j’ai travaillé chez moi différentes possibilités de couches supplémentaires de guitares. Je suis ensuite retourné en studio en avril 2015 pour réaliser ces différentes superpositions de pistes ainsi que pour enregistrer la plage titulaire Aaron & Allen qui a été composée en 2015.
L’enregistrement a vraiment été métamorphosé. Mes deux camarades ont été très agréablement surpris car ils ne s’attendaient pas à une telle transformation.
J’ai encore pris le temps de réécouter la musique et j’ai attendu le retour d’Antoine de NYC pour faire le mixage en Juillet 2015 avec Antoine et Félix. Je voulais qu’ils aient la possibilité de choisir le son qu’ils souhaitaient pour leur instrument. Et avec Michel Andina, c’était possible: pour la batterie, il a mis des micros partout, tout était ouvert et le choix des sonorités était très large. Quant aux guitares acoustiques, le son est vraiment très naturel.
Lors du mixage, j’ai finalement décidé quelles pistes de guitares supplémentaires j’aillais garder car tout n’a pas été conservé. Concernant le mastering, sur les conseils de Michel Andina, j’ai choisi de travailler avec Alan Ward. C’est un ingénieur du son qui se consacre depuis des années uniquement au mastering. J’aime sa façon de travailler, il a donné l’équilibre sonore final à l’enregistrement. Ma rencontre avec Alan était d’autant plus symbolique que c’est lui qui a enregistré et mixé l’album Guitars de Philip Catherine en 1974, album qui m’a bouleversé quand je l’ai écouté la première fois étant adolescent.
DJ: les harmonies sont en effet particulièrement riches sur ce disque grâce à la superposition des différentes parties de guitare...
Alain: il est intéressant de savoir pourquoi j’ai pris cette direction plutôt que de rester en trio pur. Plusieurs raisons m’ont poussé vers ce choix: l’envie de multiplier les sonorités qui me tiennent à cœur et que je retrouve dans mes disques phares que j’ai cités plus haut. L’envie aussi de proposer autre chose au public. En effet, le public présent aux concerts entendra un trio alors qu’il pourra écouter la même musique avec parfois trois guitares jouées simultanément sur le CD. La troisième raison est dans ta remarque: l’harmonie est en effet particulièrement riche. L’auditeur sera conduit et encadré, au travers des progressions harmoniques, par les différentes guitares. L’oreille de l’auditeur sera littéralement enveloppée par l’univers sonore créé par le mélange des sonorités.
DJ: l'album est doté d'une sympathique pochette à la fois belle et amusante. Qui l'a réalisée et quelle est sa signification?
Alain: c’est Jampur Fraize qui a réalisé la pochette et Lara Herbinia qui a fait les photos. Je connais Jampur Fraize depuis longtemps, c’est un dessinateur de BD et illustrateur pour différentes revues, notamment « Rock & Folk ». J’aime son humour déjanté et il est fan de jazz et musicien également. Je lui ai parlé de ma musique, du cheminement des compositions, de mon attrait pour les années 70 et je l’ai laissé délirer sur le sujet tout en lui donnant quelques directives. Je savais aussi qu’il irait dans une direction visuelle assez flashy et c’est ce que je désirais. Beaucoup de personnes m’ont dit avoir aimé l’illustration de la pochette avant d’avoir découvert la musique. Le premier but était ainsi atteint! Et l’intérieur renferme encore des surprises graphiques! Je voulais que l’album ait aussi une signature particulière au niveau graphique. Raison de plus pour encore faire des CD avec des pochettes dignes de ce nom et non pas uniquement des fichiers destinés au streaming.
DJ: le disque est sorti sur Spinach Pie Records. Peux-tu en dire plus sur ce label?
Alain: c’est mon label et Aaron & Allen est le premier disque du catalogue. Pourquoi créer mon propre label ? Certains me disent que c’est courageux par les temps qui courent, notamment avec la "crise" du disque. Je ne vais pas entamer un débat sur cette crise ou sur la crise en général… Ce qui est sûr, c’est que le nombre d’artistes et de groupes de qualité augmente! Et c’est tant mieux, ceci crée une émulation artistique non-négligeable! Mais la crise du disque empêche les labels de produire tous ces artistes de qualité. Les labels (subventionnés ou non) sous forme de société se font de plus en plus rares et ceux qui restent n’ont pas les moyens de prendre tout le monde en charge. Il faut donc se produire soi-même. C'est pourquoi, paradoxalement, les petits labels indépendants créés par les musiciens eux-mêmes se multiplient.
Le public jazz aime encore le CD en tant qu’objet, le public jazz n’est pas encore prêt à écouter tout en streaming… et tant mieux! De plus, comme nous sommes nombreux, les démos se perdent dans la nature et pour avoir une actualité face aux organisateurs, à la presse et au public, il est primordial de produire des disques pour exister et assurer une pérennité. De plus, le public ne peut pas profiter des démos qui circulent, c’est donc une nécessité d'enregistrer des CD, le public doit avoir accès à cette multiplicité d’artistes qui émergent à côté des stars produites par les majors.
Je crois que le CD n’est pas mort, il n’a simplement plus depuis longtemps le monopole du marché… Il y a aussi un regain d'intérêt pour le vinyle, il est encore timide au sein du public jazz mais je pense qu'il va aller croissant.
Il faut noter aussi que les CD de jazz, tout comme ceux des bons groupes de Rock et Pop, ne sont pas éphémères comme les tubes de l’été. Encore maintenant lors de mes concerts, je vends des Anfass et des Dolce Divertimento, pas beaucoup mais un nouveau CD fait découvrir d’anciennes productions.
Mais ce qui m’a poussé aussi à faire mon label est le fait que j’ai eu des groupes dans le passé qui ont marché mais qui n’ont malheureusement pas rencontré l’intérêt des maisons de disques de l’époque. Aja Quartet (groupe d’Antoine Cirri que je codirigeais), Acous-Trees, mon duo avec Barbara Wiernik ou celui avec Peter Hertmans, le projet "Les 100 Ciels de Barbara Wiernik" (que je codirigeais avec Barbara et Pirly Zurstrassen) ne sont malheureusement pas sortis, et c’est bien dommage! Pourtant la musique est là dans un tiroir mais personne ne pourra plus en profiter… Seul le public qui s’est déplacé en a le souvenir. Encore maintenant on me demande si un CD d’Acous-Trees est disponible. Peut-être que certains de ces projets verront le jour sur Spinach Pie Records, qui sait? Fonder mon label est aussi une suite logique dans ma démarche artistique. Je ne pense pas faire un jazz dans la norme du jazz traditionnel, je suis quelque peu outsider au niveau du son, des compositions, de mes choix de guitares et de mon jeu, c’est en tous cas un constat et le retour que me font les musiciens et le public. Je l’assume pleinement et j’ai donc envie d’aller plus loin encore dans cette démarche personnelle. Cela me permet aussi de suivre toutes les étapes du CD depuis l’enregistrement jusqu’à son arrivée entre les mains du public, ce qui est très excitant mais aussi très instructif.
Pour la distribution physique et numérique, j’ai trouvé un partenaire idéal: Igloo Circle. C’est le nouveau réseau de distribution d’Igloo Records en collaboration avec Challenge Records.
DJ: après Anfass, qui était une rencontre interculturelle particulièrement réussie, envisages-tu de rejouer un jour avec ce formidable guitariste de jazz tunisien Fawzi Chekili?
Alain: pourquoi pas ? Rien n’est jamais figé! Après Anfass qui a vécu de 1999 à 2003, Fawzi et moi nous sommes rencontrés à nouveau en 2008 et 2009 à Tunis mais aussi à Kinshasa en 2009, chaque fois dans le cadre des échanges bilatéraux entre la Tunisie et WBI en partenariat avec l’AKDT et Talia asbl. La direction artistique était menée par Pierre Vaiana. Nous avons eu l’occasion de rejouer ensemble lors de ces échanges. Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de retourner à Tunis depuis le Printemps Arabe. Les accords bi-latéraux ne sont pas supprimés mais je crois qu’ils ont été quelque peu gelés et, à ma connaissance, il n’y a pas eu d’échanges entre musiciens de jazz des deux pays depuis le Printemps Arabe dans le cadre des accords bi-latéraux, j’espère que ce n’est que passager.
DJ: quels sont tes projets pour cette nouvelle année 2016?
Alain: tout d’abord continuer les concerts de Tree-Ho! et la promotion du CD Aaron & Allen. Ensuite, nous avons encore quelques concerts avec WRaP! et "Different Lines", mon duo avec Barbara Wiernik.
J’ai aussi un ensemble de 9 musiciens avec de nouvelles compositions et des arrangements pour une instrumentation particulière: une voix féminine, un cornet ou bugle, une flûte ou flûte alto ou flûte basse, une flûte ou bansuri ou sax alto, un sax soprano ou une clarinette basse, une guitare acoustique à 12 cordes ou 6 cordes nylon, une contrebasse, une batterie et des percussions. Nous avons enregistré une démo en 2014. Pour le moment, le projet est mis en veilleuse pour différentes raisons (très coûteux car 9 musiciens, et surtout parce qu’il y a du personnel commun au projet d’Antoine Pierre Urbex, ce qui en rend la promotion presque impossible).
Je vais également démarrer un nouveau projet avec des musiciens néerlandophones et francophones avec qui je n’ai encore jamais joué, il est trop tôt pour en dire plus…
Et je prépare un autre album en guitare solo, qui sortira sûrement sur mon label. Rien n’est encore planifié quant à son enregistrement et encore moins sa sortie.
Je travaille aussi sur le projet de faire venir Ralph Towner en Belgique, c’est encore trop tôt pour dévoiler plus d’infos mais le projet avance.
Je me consacre par ailleurs à l’enseignement de la guitare, du jazz et de l’improvisation en général, notamment au Conservatoire Royal de Bruxelles, ce qui m’occupe beaucoup.
Et enfin, après 4 ans de présidence des Lundis d’Hortense, association des musiciens de jazz belge qui fêtera ses 40 ans cette année, j’y travaille toujours comme administrateur bénévole.
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