01. Back Home (6:06) 02. Détachement (5:33) 03. No Other Way (7:10) 04. Black Rainbow (7:24) 05. Lonesome Traveler (8:22) 06. September Song (6:18) 07. Inner peace (2:37) 08. Open D (4:34) 09. Santo spirito (5:14) |
Durée Totale : 55'43" - Sortie en Septembre 2016 Toutes les compositions sont de Lorenzo Di Maio Lorenzo Di Maio (guitare); Jean-Paul Estiévenart (trompette); Nicola Andrioli (piano, Fender Rhodes); Cédric Raymond (contrebasse); Antoine Pierre (batterie) |
Chronique
Ceux qui l'ont vu sur scène au récent Jazz Marathon de Bruxelles savent que le groupe assemblé par le jeune Lorenzo Di Maio n'est pas destiné qu'à mettre en évidence ses pourtant bien réelles capacités de guitariste. Ce que confirme les premiers titres de cet album qui mobilise surtout l'attention par ses superbes mélodies et par un son orchestral somptueux dans lequel sont sculptés des paysages sonores lumineux. A l'instar de ce que Brian Blade fait avec son Fellowship Band, Di Maio est aux commandes d'une machine à rêves, sa guitare sinueuse colorant et liant avec brio les multiples composantes d'une ambitieuse harmonie qui ne manque ni de lustre ni de panache. Attention quand même ! On ne saurait avoir à ses côtés des musiciens comme le trompettiste Jean-Paul Estiévenart ou le pianiste Nicola Andrioli sans que n'émergent de la masse orchestrale des solos d'une stupéfiante densité qui surprennent d'autant plus qu'ils sont concis, cohérents avec les constructions, et placés à des endroits stratégiques. On appréciera ainsi tout particulièrement les belles escapades de piano sur Back Home et sur September Song et celles fulgurantes du trompettiste sur No Other Way et sur September Song également. Quand au leader, il n'est évidemment pas en reste et s'est réservé des espaces au sein de ses compositions où il laisse libre cours à son expression spontanée, délivrant des phrases bien articulées, claires et fluides avec une sonorité bien pleine qui est l'apanage des guitares Gibson ES comme la belle Sunburst que Di Maio arborait sur la Grand-Place en mai dernier. Composée du contrebassiste Cédric Raymond et du batteur polyvalent Antoine Pierre, la section rythmique est d'une remarquable vitalité, apportant de subtiles nuances à la musique : on s'en convaincra facilement en écoutant notamment avec quel dynamisme Pierre découpe le temps sur September Song. Les deux derniers morceaux du répertoire sont toutefois différents : Open D renoue avec un certain jazz-rock de la fin des années 60 quand Larry Coryell triturait sa Gibson pour en extraire des notes sales et saturées tandis que Santo Spirito garde un côté fusionnel avec un Andrioli impérial au Fender Rhodes et Di Maio qui lâche des chapelets effilés de notes incandescentes en alternance et parfois à l'unisson avec le trompettiste. Ceux qui recherchent des effets de guitare pyrotechnique sont priés d'aller voir ailleurs mais les mélomanes amoureux d'une musique certes sophistiquée mais quand même conçue pour parler au coeur, et délivrée collectivement par un quintet hors normes qui sert avant tout la composition, trouveront dans ce premier essai déjà bien singulier de quoi être largement satisfaits. |
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Sur Internet |
Discographie sélective de Lorenzo Di Maio
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