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"En 1952 à l’âge de 19 ans, Sacha Distel est envoyé par son oncle Ray Ventura à New York. Il y apprend l’anglais et le métier d’éditeur et, surtout, il s’achète une splendide guitare électrique Gibson L4 customisée. Dès son retour à Paris, pétri de jazz, il poursuit une carrière de guitariste avec un succès grandissant. Il enregistre avec Lionel Hampton et le Modern Jazz Quartet. Lui et ses Gibson (entretemps, il a acquis d’autres modèles de la marque) sont sur toutes les photos. Et le 17 avril 1959, Sacha Distel embarque avec son trio et une Gibson ES-175 sur une Caravelle avec pour objectif d'enregistrer en plein ciel une version de Nuages de Django Reinhardt. L'affaire paraît surréaliste mais c'était en réalité une commande d'Air France qui souhaitait montrer ainsi combien la Caravelle, avec ses deux réacteurs placés à l'arrière, était silencieuse jusqu'à permettre un enregistrement de qualité à peine troublé par le glissement de l'air sur le fuselage. Ce fut malheureusement l’une des dernières fois qu'il joua du jazz, préférant se tourner ensuite vers une carrière de chanteur populaire nettement plus rémunératrice. Dans un forum de discussion, on apprend que Sacha aurait espéré devenir un des promoteurs de Gibson via une guitare « signature » mais que l’accord ne s’est pas fait. Déçu, il se serait alors tourné en 1966 vers la marque française Jacobacci avec qui il développera un modèle customisé « Sacha Distel ». Vrai ou pas ? Je ne saurais dire mais de toutes façons, à cette époque, il y a déjà bien longtemps que le jazz n’était plus sa priorité."
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"En 1966, alors qu’il était un Bluesbreaker chez John Mayall, Peter Green se paya pour 300 dollars une Gibson Les Paul 1959 que ses fans baptiseront plus tard « Greeny ». A partir de là, Peter se fit connaître par son jeu délié mais aussi par sa sonorité très spéciale. Il devait cette dernière au fait que sa guitare avait un défaut : le micro près du manche, initialement supprimé par Greene pour tenter d'imiter le son d'Eric Clapton, avait ensuite été remonté avec l’aimant à l’envers, ce qui produisait un son déphasé (nettement audible sur Albatross et Oh Well par exemple) plus proche de celui d’une Strat que d’une Les Paul. Ce son contribua au succès de Green mais aussi de sa guitare Greeny qui fut rachetée plus tard par Gary Moore. En 2006, ce dernier la vendit à la firme Maverick Guitars pour 1 million de dollars. Et finalement, en 2014, c’est Kirk Hammet du groupe Metallica qui en fit l’acquisition pour un montant exorbitant de 2 millions de dollars. Loin de la considérer comme un instrument de musée, Hammet l’a utilisée sur l’album Hardwired to Self Destruct de Metallica et l’emportait souvent avec lui en tournée pour en jouer sur certaines chansons particulières."
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