CD NEWS : les Nouvelles du Disque (2000 - 2001)


Retrouvez sur cette page une sélection des grands compacts, nouveautés ou rééditions, qui font l'actualité. Dans l'abondance des productions actuelles à travers lesquelles il devient de plus en plus difficile de se faufiler, les disques présentés ici ne sont peut-être pas les meilleurs mais, pour des amateurs de jazz et de fusion progressive, ils constituent assurément des compagnons parfaits du plaisir et peuvent illuminer un mois, une année, voire une vie entière.

A noter : les nouveautés en jazz belge font l'objet d'une page spéciale.

Trygve Seim : Different Rivers
Trygve Seim est un saxophoniste norvégien né à Oslo en 1971. Emergeant de la nouvelle vague nordique poussée par le pianiste Christian Wallumrød, Jan Garbarek, Nils Petter Molvær, le bassiste Anders Jormin ou le grand batteur finlandais Edward Vesala récemment décédé, il propose un premier disque sous son propre nom stupéfiant d'originalité. Les composantes de sa musique sont tellement nombreuses que l'on hésite à citer des références. Les grands orchestres de jazz libertaire sûrement, les litanies méditatives de l'Extrême-Orient aussi, la recherche d'un son acoustique parfait patiemment réorchestré en studio à l'aide de multiples ré-enregistrements, l'improvisation inattendue sur des motifs lancinants et répétitifs. La surprise naît alors des myriades de micro-variations introduites dans la nappe sonore par les instruments de l'orchestre tels un cor, un violoncelle, un tuba, une clarinette ou même un accordéon. Tel un iceberg, la musique paisible dérive en irradiant sa force tranquille sur un océan sans limite. Et ce que l'on entend d'abord en surface n'est rien : toute la puissance est par-dessous, dissimulée dans le repli abyssal des sons, capable de couler un Titanic. Different Rivers (ECM 1744) est l'un des plus beaux disques entendus cette année.
Alexi Tuomarila Quartet
Alexi Tuomarila, pianiste finlandais installé en Belgique depuis 1994, y a fondé un quartet qui a remporté en 1999 le premier prix au Concours International de Jazz à Hoeilaart - le groupe apparaît sur le compact Jazz Hoeilaart Belgium 1999 (Baltic BRM 9907). Son premier disque, intitulé Voices of Pohjola (IGLOO IGL 158) est un mélange attrayant de swing et de lyrisme. Accompagné par Christophe Devisscher à la basse, Teun Verbruggen à la Batterie et Nicolas Kummert au saxophone ténor (lui-même remarqué au sein de l'excellent groupe Alchimie), Tuomarila fait preuve d'une virtuosité remarquable et propose sur 12 opus une musique autre en ce qu'elle véhicule une sensibilité propre aux jazzmen d'Europe du Nord. Parfois emballée dans une course fulgurante, la musique se fait soudain ouatée, méditative et s'étire alors comme la brume sur les landes glacées de son pays d'origine. Convainquant et même impressionnant pour un premier ouvrage !
The Marks Brothers / Step-In
Le label DE WERF consacre ses deux nouvelles productions à des musiciens américains de l'avant-garde. Le compact ironiquement intitulé The Marks Brothers présente un duo de contrebasses avec Mark Dresser et Mark Helias, deux surdoués qui à un moment ou à un autre ont joué derrière Anthony Braxton et le tromboniste Ray Anderson. Toutes les références utiles pour approcher cette musique sont données sur la pochette : techniques musicales, références jazzistiques et contemporaines des grands duos de basses, liens entre improvisation et composition, hommages discrets à Lester Bowie et à Ed Thigpen … Il n'empêche que, si les musiciens et surtout les bassistes y trouveront leur compte, cette musique aura quand même du mal à se frayer un chemin chez l'auditeur moyen. Après un quart d'heure de ces échanges à haut niveau, l'esprit s'égare en rêvant à de plus hautes fréquences. Rien de tel avec Step-In, interprété en trio par Joe Fonda (b), Jeff Hirshfield (dr) et le pianiste italien Carlo Morena (p). On pense évidemment au compositeur et pianiste canadien Paul Bley : ici aussi, la musique est allusive et si elle cherche la note ultime, la mélodie et le lyrisme n'en sont pas pour autant oubliés. Step-In est un bel exemple de trio de piano moderne dont on ne peut que conseiller l'écoute.
Jean-Marc Jafet : Douceur Lunaire
Jean-Marc Jafet édite son quatrième compact sur le label R.D.C., désormais distribué en Belgique par AMG Records. Ce bassiste, bien connu en France pour ses prestations en trio avec André Ceccarelli et Sylvain Luc, propose ici dix nouvelles compositions qui coulent suavement avec une sonorité moelleuse. Musique de la nuit, Douceur Lunaire s'écoute sans effort. Soutenus par des arrangements superbes, les solistes émergent ici là avec des interventions claires et contrastées : Olivier Ker Ourio superbe à l'harmonica, Babik Reinhardt à la guitare, Stéphane Belmondo à la trompette ou Francesco Castellani au trombone entre autres. Du bien beau travail de la part d'un musicien complet dont on ne peut que vous inviter à partager sa vision lyrique d'un jazz en demi-teintes.
The Demagogue Reacts!
The Demagogue Reacts! : Action Reaction (LYRAE). Ce disque est une surprise totale. Alors que l'on pouvait s'attendre, à la lecture des thèmes choisis (Take The A-Train, Sophisticated Lady, Satin Doll, C Jam Blues …), à un hommage de plus à Ellington, on a droit à un voyage dans un univers musical aussi personnel qu'éclectique d'où jaillit constamment la nouveauté. De l'improvisation exacerbée au jazz swinguant, de la ballade séduisante au funk métissé de techno, ce trio survitaminé virevolte avec assurance et conviction entre tout ce qui l'anime et l'amuse. Sans aucun complexe ou fausse pudeur vis-à-vis des normes qui régissent un certain jazz, Paul Flush à l'orgue Hammond, Johan Vandendriessche à la flûte, au saxophone et à la clarinette et Frank Michiels aux percussions jouent une musique qui franchit la ligne des sons convenus tout en restant fraîche et accessible. Pendant les 79 minutes que dure ce disque, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Mieux, on s'amuse ! Et ça, c'est plus qu'une réussite, c'est une performance.
Dans son numéro d'août 2000, Down Beat publie comme chaque année les résultats de son référendum des spécialistes (48th Annual Critic Poll). Le jazzman de l'année est incontestablement Dave Douglas qui remporte la palme dans trois catégories : Artiste, Trompettiste et Disque pour son premier compact édité sur RCA Victor : Soul On Soul. Les autres disques sélectionnés sont dans l'ordre The Melody At Night With You de Keith Jarrett (ECM), Ghost Town de Bill Frisell (Nonesuch), Prime Directive de Dave Holland (ECM), Monk's Dream de Steve Lacy et Roswell Rudd (Verve), Time Is Of The Essence de Michael Brecker (Verve), Change de Chick Corea avec Origin (Stretch) et Big Train de Wynton Marsalis (Columbia). En réédition, c'est sans surprise la fabuleuse intégrale des enregistrements d'Ellington chez RCA (The Complete RCA Victor Recordings) qui arrive en tête devant le coffret Miles Davis With John Coltrane (The Complete Columbia Recordings) et l'intégrale de Lester Young sur Verve (The Complete Lester Young Sessions On Verve). A noter la distinction suprême octroyée à Toots Thielemans (harmonica) dans la catégorie Instruments Divers devant les conques marines de Steve Turre, le tuba d'Howard Johnson et le banjo de Béla Fleck. Enfin, dans la catégorie disque de Blues, c'est Luther allison qui se hisse au sommet avec Live In Chicago (Alligator) devant Silvertone Blues de Joe Louis Walker (Blue Thumb), Vü-Dü Menz de Corey Harris et Henry Butler (Alligator) et le superbe Kulanjan de Taj Mahal et Toumani Diabate.
The Code : Figli di Baia
La grande époque du jazz-fusion date de la première moitié des années 70 avec l'éclosion des groupes mythiques comme le Mahavishnu Orchestra (Birds Of Fire, 1972), Return To Forever (Hymn To The Seven Galaxy, 1973), Weather Report (Black Market, 1975) ou Billy Cobham (Spectrum, 1973). Si depuis, la branche s'est flétrie, elle ne s'est jamais totalement desséchée avec la résurgence ponctuelle de disques et d'artistes d'une grande qualité et pouvant être considérés comme se rattachant au même courant. Ainsi en est-il de certains opus enregistrés plus tard par John MacLaughlin ou Stanley Clarke ou, encore plus près de nous, l'excellent Thick de Tribal Tech, le Low Blow du bassiste Victor Bailey, ou encore Edge de Lenny White. Et voici maintenant The Code, un sextet qui nous vient du Canada avec un premier album intitulé Figli di Baia (les enfants de Baia). Sur une rythmique sophistiquée emmenée par un étonnant bassiste au groove contagieux (Patrick Kilbride), le guitariste leader Giovanni - John - Pelosi fait miauler sa guitare synthé volubile avec une dynamique et une articulation sans faille n'utilisant qu'avec tact sa virtuosité et avec parcimonie les effets électroniques. En plus, ses compositions originales sont attachantes et variées, de Corner Pocket, un brûlot au groove intense, à Maria's Grace, oasis de paix aux harmonies colorées. Figli di Baia plaira assurément à tous les amateurs de fusion et on ne peut qu'en recommander l'écoute. Comme vous aurez probablement difficile à le trouver chez votre détaillant, sachez que le compact est édité par Innercode Music Productions et qu'il est disponible au Royaume Uni sur le site de Compact Disc Services et, en France, sur celui de Musea Production.
Rose Murphy
Rose Murphy : The Complete RCA Victor Recordings (The Chee-Chee Girl) (RCA Victor / BMG France), 1948 - 1949. Avec une pochette pareille, catégorie Hollywood genre Autant En Emporte le Vent, l'amateur de jazz va s'enfuir au rayon suivant. D'autant plus que s'il cherche Rose Murphy dans son dictionnaire de jazz, il n'en trouvera pas trace. Parce que Rose est passée là où les jazzmen allaient rarement : dans les clubs huppés ou les hôtels à 5 étoiles. Faites-moi plaisir ! Ecoutez une fois la Chee Chee Girl et vous êtes certain d'emporter le disque parce que personne ne peut résister à cette femme-enfant à la troublante candeur. On pense évidemment à Marylin Monroe au temps de sa splendeur et, côté musical, à Blossom Dearie ou alors à Ella Fitzgerald quand elle chante I Can't Give You Anything But Love. Mais c'est bien chez Fats Waller qu'il faut en rechercher les racines. Comme l'amuseur public numéro un, Rose s'accompagne au piano d'une manière raffinée et avec un sens du swing qui tient de l'élastique (elle marque le tempo en tapant du pied droit sur une planche à laver posée sur le sol) tandis qu'elle chante, d'une voix acidulée, ses mélodies qu'elle parsème de bruits divers comme autant de bulles de champagne. Honeysuckle Rose envoûte tous ceux qui l'écoutent même si on sait bien que sa façon de faire relève d'une comédie savamment mise au point et que tout n'est qu'illusion. Qu'importe après tout puisque Rose a la grâce. Ces 17 morceaux, enregistrés à Hollywood ou à New York, quand Rose avait 35 ans, ont gardé leur inépuisable tendresse mâtinée de cocasserie et de malice. A toutes les séances, le contrebassiste est l'incroyable Quincy Major Holey, qui avait l'habitude, dans la ligné de Slam Stewart (avec qui Rose jouera plus tard dans les années 50), de doubler ses lignes de basse d'une voix grave et profonde. Sans doute séduit par la pétulance de la gamine, il se contente, alors que l'on attendait un duo, de fournir un accompagnement d'une grande vigueur rythmique. Les morceaux, eux, sont évidemment choisis pour leur contenu ambigu : Les filles sont faites pour prendre soin des garçons ; Hey maman, il essaie de m'embrasser ; Gee, je me demande ce que ce trouble peut bien être ... ! Allez, laissez Rose envahir votre vie rien qu'une après-midi. Le soleil s'infiltre dans la salle de séjour en contournant les lattes du volet. Marylin fredonne I Wanna Be Loved By You (Poo-Poo-Pee-Doo) en se pomponnant dans la salle de bain. Et la fille qui vous apporte un champagne flûté, c'est Betty Boop (Boop-Oop-A-Doop) !
Yuri Honing & Misha Mengelberg
Yuri Honing & Misha Mengelberg : Playing (Jazz In Motion), 1998. Voilà une rencontre comme on les aime ! A ma gauche, Misha Mengelberg, 63 ans, gourou de l'avant-garde hollandais, irréductible iconoclaste et grand explorateur des musiques insolites et entièrement improvisées. A ma droite, Yuri Honing, 33 ans, fort de ses excellents disques en trio (Gagarin et Star Tracks), héritier d'une tradition plus conservatrice, amateur de bop et des changements d'accords. Deux générations : deux manières de sentir le jazz. Les deux compères ne se préoccupant ici obstinément que d'improvisation totale, le résultat est forcément imprévisible mais aussi jubilatoire et ces petites pages souvent très courtes (certaines ne durent pas plus de deux minutes), qui sont tout sauf des structures abouties, s'offrent comme des champs de bataille où la seule arme qui compte est l'écoute réciproque. Il arrive que les dialogues rappellent certaines phrases héritées de la tradition classique européenne (Die Berge Schütze Die Heimat). Ailleurs, ils se développent dans la plus parfaite liberté, installant alors des climats de dissonance (Dark, Taman Negara). Confrontation en 43 minutes et 12 rounds mais de cette joute féroce, humoristique et colorée, on retiendra d'abord la maîtrise instrumentale des partenaires et leur infinie faculté de réponse aux sollicitations les plus diverses. A l'arrivée, c'est match nul. Seule la musique a gagné !
Jay McShann
Jay McShann : The Last Of The Blue Devils (Atlantic), 1977. En 1986, à l'occasion d'une fête, quelqu'un m'avait offert un coffret Atlantic regroupant plusieurs compilations dédiées aux grands courants du jazz, du mainstream à l'avant garde. Sur celle consacrée à Kansas City, on trouvait, à côté de Joe Turner, Vic Dickenson et Buster Smith, trois titres de Jay McShann. Surpris par la chaleur et la part de soul de cette musique, j'ai longtemps recherché sans succès l'album original. Et le voilà, réédité parmi les 50 albums que le label Atlantic vient de remastériser pour son cinquantième anniversaire. Davantage connu aujourd'hui parce qu'il fut le premier orchestre à amener le jeune Charlie Parker dans un studio d'enregistrement en novembre 1940, le band de McShann, l'un des meilleurs de Kansas City à cette époque, fit quand même les beaux jours de New York en 1942 et enregistra en 1941 un 78 tours avec Confessin' The Blues (et Hootie Blues avec Parker en face B) qui se vendit à un demi-million de copies. Tous les titres fixés dans les années 40 peuvent être écoutés sur le premier compact de l'intégrale qui lui est consacrée par le label Classics. Sur cet album, qui date de 1977, McShann reprend ces mêmes vieux blues toujours dotés de ce swing intense qu'avait l'orchestre de Count Basie avant lui, et celui de Bennie Moten encore avant. Et comme le band de Basie avait Herschel Evans et Lester Young dont les duels sont restés légendaires, McShann a maintenu la tradition en recrutant deux ténors : Buddy Tate et Paul Quinichette. Il est facile de reconnaître ces deux saxophonistes qui firent, à des époques différentes, partie de l'orchestre de Count Basie : Tate a un son robuste et direct contrasté avec la sonorité douce et décontractée de Quinichette que l'on surnomma le vice-président en référence à son modèle, Lester Young. Par contre le chanteur original, Walter Brown, est remplacé par McShann lui-même dont le style nasal fait merveille. Ainsi, avec l'aide de Joe Newman à la trompette, un autre ex-membre du Basie's Orchestra, et de John Scofield à la guitare, tous ces thèmes légendaires, de Confessin' The Blues à Jumpin' At The Woodside, sont aujourd'hui restitués avec le même swing infectieux, les mêmes riffs imparables, la même chaleur qu'autrefois. En plus, l'enregistrement d'une qualité exemplaire, transféré sur ce compact dans une parfaite intégrité grâce à une technologie spéciale respectant la rondeur du vynile, permet enfin de les écouter dans les meilleures conditions possibles. Cette musique ne va sans doute pas élever votre esprit mais elle va descendre illico dans vos doigts de pieds et les agiter à votre insu de manière irrépressible. C'est de la musique pour "foot tappers" disent les américains. Profitez-en : c'est de la bonne !
Stan Getz & The Clarke-Boland Big Band
Stan Getz & The Kenny Clarke - Francy Boland Big Band : Change Of Scenes (Verve), 1971. Trompettiste et pianiste, mais surtout arrangeur et chef d'orchestre, Francy Bolland a traversé l'histoire du jazz européen, depuis ses premiers arrangements pour les orchestres de Bobby Jaspar et Henri Renaud au début des années 50 jusqu'aux années 80, en passant par la constitution en 1962, en association avec le batteur Kenny Clarke, d'une espèce de plate-forme hybride sur laquelle se sont côtoyés des jazzmen de toute origine. Enregistré en 1971, cet album recèle néanmoins une saveur spéciale. Le premier morceau, Extravagances, est une bonne introduction à l'oeuvre et, comme il est détaillé par l'arrangeur Bill Kirchner, profitons-en. Ca commence par une cascade de notes jouées sur plusieurs tons par tous les instruments et qui se termine abruptement par une nappe de trompettes bouchées ; Getz fait son entrée suivie par une partie de cuivres assez dissonante et une section en 5/4 ; Le rythme se ralentit à nouveau avec Sahib Shihab à la flûte alto en solo et en duo avec Getz. Un tempo enlevé en 4/4 permet ensuite d'entendre des échanges entre l'orchestre et la clarinette de l'Anglais Tony Coe, le saxophone soprano électrifié de Shihab et le ténor de Getz. A lire, tout cela fait assez décousu et à la première écoute, c'est pareil. Ensuite, après plusieurs auditions attentives, les formes se lient plus naturellement et la richesse de l'arrangement finit par surgir de ce que l'on pourrait prendre, au départ, pour un simple collage. Bien que Bolland dénie toute volonté délibérée d'avoir voulu réaliser une suite, l'album a une atmosphère générale homogène qui peut faire penser à certaines bandes originales de film avec une succession de scènes d'action et de détente, d'où peut-être son titre : Change of Scenes. On a définitivement affaire ici à une oeuvre de compositeur et l'on peut comprendre que Getz ait été décontenancé par la musique de Bolland qui ne devait pas être exactement ce qu'il avait anticipé lorsqu'il avait entendu l'orchestre au Club londonien de Ronnie Scott deux ans auparavant. Selon divers témoins de l'époque, Getz était plutôt mal à l'aise lors des préparatifs à l'enregistrement. Bolland n'était pas spécialement connu pour aller jusqu'au bout de ses ressources en matière de composition et la surprise a dû être de taille pour le saxophoniste : s'immiscer dans des pièces aussi techniquement complexes que variées ne devait pas être simple, même pour un géant comme lui. Cet album contient sans doute les derniers enregistrements du Clarke - Bolland Big Band. L'orchestre fut dissout en 1973 et, bien qu'une nouvelle formation sans Kenny Clarke fut reconstituée en 1976, l'esprit ne fut plus jamais le même que celui du band original. Une réédition de luxe comme celle-ci, en série limitée, avec une restauration méticuleuse aussi bien de la musique que de l'emballage, mérite assurément le respect de l'amateur.
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