Jazz & Blues International (13) : Guitar Stories


Ces clichés historiques, collectés sur Internet ou dans des magazines, ont été pris par divers photographes
dont les noms, quand il a été possible de les retrouver, sont indiqués sous chaque image


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Django Reinhardt et la Gretsch Synchromatic 400

Django avec une Gretsch Synchromatic 400 et Harry Volpe avec une Gretsch Flat Top, New York, 1946
En dessous : une Gretsch 6040 FlatTop de 1951. A droite : une Gretsch Synchromatic 400 de 1939.


"Quand Django Reinhardt est parti aux Etats-Unis, c’était sans sa guitare. Derrière son front courait l’idée que l’Amérique, pays de cocagne, allait lui offrir une pléthore de guitares splendides mais, en arrivant sur le quai du port, aucune guitare ne l’attendait et il devra se contenter d’un instrument qu'Artie Navarez, le guitariste d’Artie Shaw, consentira à lui prêter pour jouer avec Duke Ellington. Pourtant, les Etats-Unis auront été l’occasion pour Django d’essayer de nouvelles guitares comme une Levin Deluxe 1938 d'origine suédoise ou une superbe Gibson archtop électrique ES-300 que la firme lui prêta grâce à l’intervention d'Ellington. Django se fit aussi un ami en la personne du guitariste Harry Volpe. Or Harry était un inconditionnel des Gretsch. Il invita Django à une jam-session et lui prêta pour l’occasion une Gretsch Synchromatic 400. C’est ainsi qu’on peut voir sur cette photo Django jouant sur une Gretsch Synchromatic 400 aux côtés de Harry Volpe qui, lui, joue sur une Gretsch Flat Top. On dit que la firme Gretsch, qui souhaitait rivaliser avec les Gibson et les Epiphone dans les années 40, aurait approché Django pour faire la promotion de ses instruments. Ça ne s’est pas fait mais Harry Volpe est resté l’ami de Django jusqu’à la fin de son séjour aux Etats-Unis. Le 6 février 1947, c’est Harry qui a emmené Django au port de New York où il a embarqué sur un navire à destination du Havre."


Neil Young et sa Gretch White Falcon en octobre 2010 (Photo Ebet Roberts)

Neil Young et sa Gretch White Falcon en octobre 2010 (Photo Ebet Roberts) / Gretsch "White Falcon" Vintage 1959

"Un peu comme la Cadillac dans les années 50, la guitare Gretch est synonyme de glamour ou, si l’on veut, c’est l’équivalent en six-cordes du rêve hollywoodien. Et puis il y a sa sonorité, claire, tranchante, idéale pour jouer de la country, du rockabilly ou du rock'n'nroll à l’ancienne. C’est là qu’est le vrai créneau de cette guitare. Quand on veut jouer ce genre de musique, on achète une Gretch et, sur scène, avec sa couleur, sa sonorité « twang » et sa forme on est déjà la moitié d’un vrai rocker. Django Reinhardt, Chet Atkins, Bo Diddley, Duane Eddy, George Harrison, Brian Setzer, Malcolm Young, Billy Gibbons et Joe Bonammassa ont été de fidèles utilisateurs des guitares Gretsch mais l’un des plus mordus était Stephen Stills qui, au temps de Buffalo Springfield et de CS&N, en emportait 6 avec lui sur la route dont deux splendides "White Falcon". Il passera d’ailleurs le virus plus tard à Neil Young qui s’en achètera quelques-unes aussi."


La Gibson ES-345 Cherry Red de Freddie King

Freddie King avec une Gibson ES-345 (photo de promotion alternative à celle utilisée pour F.K. Gives You a Bonanza of Instrumentals)
Freddie King (Photo Michael Putland) / Freddie King’s Gibson ES-345 (Photo Vintage Guitar magazine, 2018)


"Prénommé Freddie, l’autre King (1934-1976) compte parmi les grands guitaristes de blues, capable de retranscrire d’oreille sur son manche un solo de Clifford Jordan. Originaire du Texas, il jouait un blues urbain qui n’a ni les consonnances du Memphis blues de B.B. King ni le côté Stax-funky d’Albert King. En revanche ses meilleurs morceaux étaient souvent de purs instrumentaux parfois teintés de jump-blues (The Stumble, San-Ho-Zay et Remington Ride pour les plus célèbres d’entre eux). Clapton, Stevie Ray Vaughan et Johnny Winter lui doivent tous quelque chose. Ses guitares principales furent d’abord une Gibson Les Paul modèle Goldtop de 1954 et, à partir des années 60, des Gibson ES-345 dont une splendide rouge de 1968. Quand sa gloire a commencé à se flétrir, Freddie a vendu quelques-unes de ses guitares à droite et à gauche dont sa fameuse Gibson ES-345 « Cherry Red » qui a atterri dans les mains de Leon Russell qui l’a ensuite cédée à son guitariste Chris Simmons. Après l’avoir restaurée et aménagé le remplacement des micros d’origine, Simmons a continué à faire vivre l’instrument, jouant à l’occasion I’m Tore Down et d’autres morceaux de Freddie King en concert. C’est ainsi, via une simple guitare, que se transmettent l’âme et la passion d'un musicien !"





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