Les Grands Labels de Jazz

Et une sélection de disques indispensables parmi les plus représentatifs de chaque label




Blue Note Records
Blue Note
Fondé à New York en 1939 par Alfred Lion et Max Margulis, bientôt remplacé par le photographe Francis Wolff, le label Blue Note est le plus emblématique du jazz d'après guerre. Surtout connu pour ses disques de hard-bop, le genre préféré de ses fondateurs, le label a un cachet particulier grâce à son identité visuelle due aux superbes photographies de Francis Wolff et au style très marqué du graphiste Reid Miles. Mais Blue Note, c'est aussi la qualité des sessions préparées à l'avance (et donc différentes des impromptus en studio qui étaient presque la norme à l’époque) et enregistrées par le légendaire Rudy Van Gelder, l'un des plus grands ingénieurs du son de l'histoire du jazz. À la suite de la retraite d’Alfred Lion en 1967 et de la mort de Francis Wolff en 1971, le label entra dans une période de déclin avant d'être dissout en 1981, et de renaître en 1984 sous l'impulsion de Bruce Lundvall aidé par Michael Cuscuna, co-fondateur de Mosaic Records.
Freddie Hubbard : Hub-Tones
01. Kenny Dorham : Afro-Cuban, 1955
02. Julian Cannonball Adderley : Somethin' Else, 1958
03. Jimmy Smith : Back at the Chicken Shack, 1960
04. Dexter Gordon : Go!, 1962
05. Freddie Hubbard : Hub-Tones, 1962
06. Art Blakey & The Jazz Messengers : Moanin', 1958
07. Grant Green : Idle Moments, 1964
08. Lee Morgan : Search for the New Land, 1964
09. Wayne Shorter : Juju, 1964
10. Horace Silver Quintet : Song for My Father, 1964
11. Eric Dolphy : Out to Lunch!, 1964
12. Herbie Hancock : Maiden Voyage, 1965



Impulse! Records
Impulse!
Créé en 1960 à New York par Creed Taylor comme une filiale de ABC-Paramount Records, Impulse! restera dans l'histoire comme le label de la nouvelle vague du jazz (the new wave in jazz) conduite par John Coltrane. Largement soutenue par les ventes des albums de Coltrane, la firme devint bientôt connue comme "the house that Trane built" (la maison construite par Coltrane). Toutefois, Impulse! n'a pas enregistré que des artistes de free jazz mais aussi beaucoup d'autres musiciens de style plus mainstream. Une double pochette avec un design orange et noir, le logo rond renfermant deux points d'exclamation dont un inversé, ainsi que les superbes portraits de musiciens réalisés notamment par Pete Turner, Chuck Stewart ou Arnold Newman distinguent avec classe Impulse! de ses concurrents. En 1961, Taylor étant parti chez Verve Records, c'est le producteur Bob Thiele qui pris les rênes du label jusqu'en 1969, une période faste qui verra la sortie des plus beaux fleurons du catalogue. Ed Mitchell lui succédera dans les années 70 riches encore de quelques réussites comme le Liberation Music Orchestra de Charlie Haden.
John Coltrane : Africa/Brass
01. John Coltrane : Africa/Brass, 1961
02. Oliver Nelson : The Blues and the Abstract Truth, 1961
03. Charles Mingus : Mingus Mingus Mingus Mingus Mingus, 1963
04. Duke Ellington et John Coltrane : Duke Ellington & John Coltrane, 1963
05. McCoy Tyner : Live at Newport, 1964
06. Archie Shepp : Four for Trane, 1964
07. Yusef Lateef : Live at Pep's, 1964
08. John Coltrane : A Love Supreme, 1965
09. Sonny Rollins : Sonny Rollins on Impulse!, 1965
10. Chico Hamilton: The Dealer, 1966
11. Pharoah Sanders : Karma, 1969
12. Charlie Haden : Liberation Music Orchestra, 1970



Columbia / CBS Records
Columbia RecordsCBS Records
La firme de disques américaine Columbia Records fut fondée en 1887. En 1926, Columbia fit l'acquisition de Okeh Records, ajoutant ainsi une importante écurie d'artistes de jazz et de blues, incluant Louis Armstrong, à ceux qu'elle avait déjà signés comme Bessie Smith. Après diverses péripéties d'ordre économique, Columbia se retrouva dans le giron de Columbia Broadcasting System (CBS) avant de signer, dans les années 40, des musiciens comme Frank Sinatra, Benny Goodman et Count Basie. Après avoir apporté le 33 tours Long Playing au public en 1948, la firme introduisit progressivement son fameux logo "walking eye" à partir de 1954. En 1956, le producteur de jazz attitré du label, George Avakian, signa Miles Davis qui sortira Milestones en 1958 et Kind Of Blue en 1959. A partir de 1962, pour des raisons juridiques liées à l'existence à l'étranger d'une autre firme de disques portant le même nom, les disques Columbia sont vendus en dehors des Etats-Unis sous le label CBS Records. En 1970, le succès de l'album Bitches Brew entraîne la signature de toute une série de groupes de jazz fusion. Finalement, en 1988, le label Columbia est racheté par le groupe japonais Sony Music Entertainment qui, depuis, distribue l'intégralité du catalogue sous le nom de Columbia Records.
Miles Davis : Kind of Blue
01. Louis Armstrong : Hot Fives & Sevens, Vol. 3, 1928
02. Benny Goodman : The Famous 1938 Carnegie Hall Jazz Concert, 1938
O3. Duke Ellington : at Newport, 1956
04. Billie Holiday : Lady in Satin, 1958
05. Charles Mingus : Ah Um, 1959
06. Miles Davis : Kind of Blue, 1959
07. Dave Brubeck Quartet : Time Out, 1959
08. Thelonious Monk : Monk's Dream, 1963
09. Miles Davis : Bitches Brew, 1970
10. Herbie Hancock : Head Hunters, 1973
11. Mahavishnu Orchestra : Birds of Fire, 1973
12. Weather Report : Heavy Weather, 1973



Prestige Records
Prestige Records
Fondé à New York en 1949 par un disquaire nommé Bob Weinstock, Prestige Records (qui s'appelait à l'origine New Jazz) avait une politique différente de Blue Note: enregistrer les musiciens de manière spontanée, sans répétition préalable et, si possible, en une seule prise. De plus, comme Weinstock avait l'habitude de rembobiner les bandes en cas d'erreur, il n'existe quasiment pas de prises alternatives, ce qui explique que les rééditions des disques Prestige n'en offrent pas. Par ailleurs, vu le manque de temps et l'impossibilité de répéter de nouveaux morceaux, le répertoire des sessions était souvent composé de reprises de standards et de blues basiques. Rudy Van Gelder fut l'ingénieur du son de Prestige pendant la plupart des années 50 et 60. Vers 1958, le label s'est diversifié en ressuscitant New Jazz et en créant les sous-labels Swingsville, Moodsville et Bluesville. Pas toujours apprécié des musiciens pour ses pratiques commerciales jugées trop drastiques, Prestige a quand même permis l'enregistrement de nombreux disques (dont certains très réussis comme ceux de Sonny Rollins entre autres) par des artistes importants qui n'auraient peut-être pas trouvé de porte ouverte ailleurs. Prestige fut racheté par Fantasy Records en 1971 et ses albums sont aujourd'hui réédités et bien distribués par Original Jazz Classics.
Tadd Dameron & John Coltrane : Mating Call
01. Sonny Rollins : Sonny Rollins Plus 4, 1956
02. Sonny Rollins : Saxophone Colossus, 1956
03. Tadd Dameron & John Coltrane : Mating Call, 1957
04. Miles Davis : Bags' Groove, 1957
05. Red Garland Trio : Groovy, 1957
06. John Coltrane : Coltrane (1957 album), 1957
07. Miles Davis : Relaxin' with the Miles Davis Quintet, 1958
08. Steve Lacy : Soprano Sax, 1958
09. Thelonious Monk Trio / Monk's Mood, 1954
10. Arnett Cobb : Party Time, 1959
11. Gene Ammons : Boss Tenor, 1960
12. Yusef Lateef : Into Something, 1962



Atlantic Records
Atlantic Records
Créé en 1947 à New York par Ahmet Ertegün associé à Herb Abramson, le label Atlantic Records se focalisa au début essentiellement sur le jazz moderne grâce en partie au frère aîné d'Ahmet, Nesuhi Ertegun, qui intégra la société en 1955 et devint le responsable de la division jazz. En signant des artistes tels que Ray Charles, Aretha Franklin, Erroll Garner, Ben E. King, Booker T. & The MG's, Wilson Pickett, Thelonious Monk, Duke Ellington, Gil Evans, Dizzy Gillespie, Keith Jarrett, John Coltrane et Charles Mingus, la firme se positionna dans les années 50 et 60 comme l'un des acteurs majeurs dans l'édition de disques de rhythm & blues, de musique soul et de jazz. De plus, Atlantic bénéficia du savoir faire d'un ingénieur et producteur hors-normes, Tom Dowd, qui favorisa continuellement l'utilisation de nouvelles technologies (passage à la stéréo, enregistrement multipistes, 45 tours...). La firme Atlantic Records (et sa filiale ATCO) a été rachetée en 1967 par Warner Bros./Seven Arts, rebaptisé ensuite en Warner Music Group. Elle est le « A » du sigle WEA (Warner-Elektra-Atlantic). A partir de 1970, le label fut surtout réputé pour ses productions de rock. il fut intégré en 2004 au Atlantic Group, également dirigé par Ahmet Ertegün.
Roland Kirk : The Inflated Tear
01. Shorty Rogers : The Swinging Mr. Rogers, 1955 (1st album produced by Nesuhi Ertegun)
02. Tony Fruscella : Tony Fruscella, 1955
03. Charles Mingus : Pithecanthropus Erectus, 1956
04. Ornette Coleman : The Shape of Jazz to Come, 1959
05. The Modern Jazz Quartet : Pyramid, 1960
06. John Coltrane : My Favorite Things, 1961
07. Herbie Mann : Herbie Mann at the Village Gate, 1961
08. Charles Lloyd : Forest Flower (at Monterey), 1967
09. Roland Kirk : The Inflated Tear, 1968
10. Eddie Harris : The Electrifying Eddie Harris, 1968
11. Yusef Lateef : The Blue Yusef Lateef, 1968
12. Les McCann & Eddie Harris : Swiss Movement, 1969



Savoy Records
Savoy Records
Basé à Newark, New Jersey, le label Savoy fut fondé en 1942 par Herman Lubinsky, un personnage controversé peu apprécié des artistes à cause de son comportement tyrannique. Savoy n'en fut pas moins le label qui contribua à lancer le be-bop au milieu des années 40 et qui édita quelques uns des plus beaux fleurons de Charlie Parker (les autres sont sur le label Dial de Ross Russell). Si pendant les années 50, la société se focalisa surtout sur le gospel, elle revint au jazz au début des années 60 et se distingua en enregistrant très tôt des artistes d'avant-garde comme Paul Bley, Bill Dixon, Archie Shepp et Sun Ra. A la mort de Lubinsky en 1974, le catalogue Savoy fut acquis par Clive Davis, alors manager d'Arista Records. Et en 1991, Savoy fut racheté par la compagnie japonaise Nippon Columbia, ce qui eut le mérite d'assurer des rééditions de qualité ainsi que leur distribution correcte au niveau international.
Dexter Gordon : Dexter Rides Again
01. Erroll Garner : Penthouse Serenade, 1949
02. Charlie Parker : Memorial Vol. 1, 1955
03. Dizzy Gillespie : Groovin' High, 1955
04. Kenny Clarke : Bohemia After Dark, 1955
05. Howard McGhee and Milt Jackson, 1955
06. Hank Jones Trio with Guests : Bluebird, 1956
07. Hank Mobley : The Jazz Message of Hank Mobley, 1956
08. Milt Jackson : The Jazz Skyline, 1956
09. Dexter Gordon : Dexter Rides Again, 1958
10. Yusef Lateef : The Dreamer, 1959
11. Jimmy Scott : The Fabulous Songs of Jimmy Scott, 1960
12. Paul Bley : Footloose!, 1963



ECM Records
ECM Records
Le label indépendant ECM (pour Edition of Contemporary Music) a été fondé à Munich en 1969 par le contrebassiste Manfred Eicher. Grâce à la direction musicale originale de son fondateur, le label s'est rapidement imposé comme l'un des plus visionnaires dans la production jazz contemporaine. Il a aussi largement contribué à exposer un jazz européen dont la sensibilité, globalement plus poétique et moins basée sur le swing, diffère de celle du jazz américain. Au plan technique, le label se distingue par un son clair, transparent et précis respectant au mieux la dynamique des instruments et qui évoque davantage une salle de concert classique qu'un club de jazz. Eicher a encore renforcé l'esthétique de sa société en choisissant un style de pochette épuré et souvent abstrait qui, par l'utilisation répétée de photographies monochromes, transpose visuellement l'identité musicale du label. En réalité, ECM qui sort environ une cinquantaine d'albums par an, a échappé depuis longtemps aux clichés dans lesquels certains critiques ont voulu l'enfermer. il dispose en effet aujourd'hui d'un catalogue très éclectique qui comprend aussi bien des musiques free que de la fusion, du jazz américain moderne, ou des oeuvres européennes influencées par la musique classique ou par différents folklores dont celui de la Scandinavie en particulier.
Tomasz Stanko Quintet : Dark Eyes
01. Jan Garbarek Quartet : Afric Pepperbird, 1970
02. Keith Jarrett : Facing You, 1971
03. Chick Corea : Return To Forever, 1972
04. Ralph Towner With Glen Moore : Trios/Solos, 1972
05. Eberhard Weber : The Colours Of Chloe, 1973
06. John Abercrombie : Timeless, 1974
07. Kenny Wheeler : Gnu High, 1975
08. Pat Metheny : Bright Size Life, 1976
09. Paul Motian Trio : Le Voyage, 1979
10. Art Ensemble Of Chicago : Full Force, 1980
11. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette : Bye Bye Blackbird, 1991
12. Tomasz Stanko Quintet : Dark Eyes, 2009



Riverside Records
Riverside Records
Fondé à New York en 1953 par Orin Keepnews et Bill Grauer, le label Riverside a d'abord réédité des enregistrements de jazz des années 20 (Louis Armstrong, King Oliver et Bix Beiderbecke entre autres) avant de signer des contrats avec Randy Weston et Thelonious Monk, ouvrant ainsi les portes à un jazz plus moderne. Des artistes majeurs comme Cannonball Adderley, Bill Evans, Charlie Byrd, Johnny Griffin et Wes Montgomery viendront bientôt rejoindre Weston et Monk, faisant de Riverside (filiales incluses dont Jazzland) un sérieux rival de Prestige et Blue Note. Excellent producteur et chroniqueur (auteur entre autres de notes de pochette toujours très informatives), Keepnews était apprécié des musiciens: Bill Evans lui dédiera d'ailleurs une composition intitulée Re: Person I Knew qui un anagramme de son nom. Après la mort de Grauer fin 1963, la société a fait faillite et a été reprise d'abord par ABC Records et ensuite par Fantasy Records en 1972. Le catalogue est aujourd'hui réédité et bien distribué via Original Jazz Classics (OJC) qui appartient à Fantasy.
Thelonious Monk : Brilliant Corners
01. Randy Weston Trio : Jazz à la Bohemia, 1956
01. Thelonious Monk : Brilliant Corners, 1957
03. Gerry Mulligan - Thelonious Monk : Mulligan Meets Monk, 1957
04. Abbey Lincoln with the Riverside Jazz Stars : That's Him!, 1957
05. Max Roack : Deeds, Not Words, 1958
06. Chet Baker : Chet, 1959
07. Wynton Kelly : Kelly Blue, 1959
08. Thelonious Monk Orchestra : at Town Hall, 1959
09. The Cannonball Adderley Quintet : In San Fransisco, 1959
10. Nat Adderley : Work Song, 1960
11. Bill Evans : Waltz for Debby, 1961
12. Wes Montgomery : Full House, 1962



Pacific Jazz Records
Pacific Jazz
fondé en 1952 par le producteur Richard Bock et le batteur Roy Harte, Pacific Jazz était un label basé à Los Angeles essentiellement connu pour ses productions de Jazz West Coast. Chet Baker et Gerry Mulligan furent longtemps des piliers de ce label et d'ailleurs, le premier LP 10" édité (qui porte la référence Pacific Jazz PJLP-1) est celui du Gerry Mulligan Quartet avec Chet Baker. En 1957, la firme fut rebaptisée World Pacific Records, le nom de Pacific Jazz continuant toutefois à être utilisé pour les disques de jazz. En fait, il est difficile de séparer les noms de Word Pacific et de Pacific Jazz vu que ces deux appellations étaient interchangeables et furent utilisées sans logique particulière, un même disque pouvant être édité sous une dénomination et réédité quelques années après sous l'autre. La compagnie fut rachetée par Liberty Records en 1960 et continua à produire des disques jusqu'au début des années 70. Liberty fut alors absorbé par United Artists Records qui fut lui-même racheté à la fin des années 70 par EMI. L'ancien catalogue de Pacific Jazz / World Pacific est actuellement distribué par Blue Note qui appartient au groupe Universal Music. Le célèbre photographe et designer William Claxton, qui travailla dans les années 50 pour Pacific Jazz, est l'auteur de quelques magnifiques clichés utilisés sur les pochettes dont certains de Chet Baker sont devenus iconiques. Woody Woodward qui lui succéda à la fin des 50's a également réalisé quelques superbes pochettes.
Gerry Mulligan Quartet
01. Gerry Mulligan Quartet (with Chet Baker - Pacific Jazz PJLP-1), 1952
02. Jack Montrose Sextet, 1955
03. The Bud Shank Quartet, 1956
04. Art Pepper : The Artistry of Pepper, 1956
05. John Lewis : Grand Encounter, 1956
06. Bob Brookmeyer: Traditionalsim Revisited, 1956
07. Jim Hall : Jazz Guitars, 1957
08. Gerry Mulligan Quartet : Recorded in Boston at Storyville, 1957
09. Gil Evans (feat. Cannonball Adderley) : New Bottle Old Wine, 1958
10. Bud Shank and Bob Cooper : Blowin' Country, 1958
11. Carmell Jones : The Remarkable Carmell Jones, 1961
12. The Jazz Crusaders : Freedom Sound, 1961



Verve Records
Verve Records
A la fois ambassadeur du jazz et imprésario avisé, Norman Granz s'est fait connaître par ses concerts évènements (les fameux JATP - Jazz at the Philharmonic) réunissant les plus grandes stars du jazz. En 1946, il crée les labels Clef Records en 1946, Norgran Records en 1953 et finalement Verve en 1956 dédié au départ à l'édition de disques d’Ella Fitzgerald dont Granz était à l'époque le manager. Des artistes majeurs comme Bud Powell, Charlie Parker, Stan Getz, Billie Holiday, Oscar Peterson, Ben Webster et Lester Young viendront ensuite étoffer l'un des catalogues parmi les plus prestigieux du jazz. Racheté par MGM en 1961, Verve a continué son ascension sous l'impulsion de Creed Taylor qui initia notamment la vague bossa-nova des années 1960 avec les albums de Stan Getz, Jazz Samba et Getz/Gilberto. Absorbé ensuite par Polygram, le label a signé dans les années 90 de nouveaux artistes comme Herbie Hancock, Wayne Shorter, Joe Henderson, Roy Hargrove et John Scofield. Verve fait aujourd'hui partie du groupe Universal Music sous le nom de Verve Music Group.
Stan Getz and the Oscar Peterson Trio
01. Charlie Parker and Dizzy Gillespie : Bird and Diz, 1952
02. Count Basie : April in Paris, 1957
03. Tal Farlow : The Swinging Guitar of Tal Farlow, 1957
04. Lester Young and Teddy Wilson : Pres and Teddy, 1959
05. Gerry Mulligan - Paul Desmond Quartet : Blues in Time, 1957
06. Stan Getz and the Oscar Peterson Trio, 1958
07. Ben Webster : Soulville, 1957
08. Coleman Hawkins Encounters Ben Webster, 1959
09. Jimmy Smith : The Unpredictable Jimmy Smith / Bashin', 1962
10. Stan Getz and João Gilberto : Getz/Gilberto, 1964
11. Wes Montgomery and Jimmy Smith : Jimmy & Wes - The Dynamic Duo, 1966
12. Bill Evans and Jeremy Steig : What's New, 1969



Contemporary Records
Contemporary Records
Fondé en 1951 à Los Angeles par Lester Koenig, la firme de disque Contemporary Records est surtout connue pour ses productions de jazz West Coast bien qu'elle ait également sorti des albums importants à New York dans d'autres styles. Le label est aussi remarquable pour sa grande qualité sonore qu'elle doit en grande partie à l'ingénieur Roy DuNann recruté en 1956. Ce dernier avait l'habitude d'enregistrer les orchestres dans des conditions les plus naturelles possibles sans aucune réverbération ni écho ajouté électroniquement. La période faste de Contemporary Records s'étend de 1955 à 1963 (la série 3500-Mono/7500-Stereo essentiellement plus les premiers albums de la série The 3600-Mono/7600-Stereo) même si le label a continué à produire des disques ultérieurement. Le design du label était également notoire, en particulier les pochettes réalisées par Robert Guidi et son studio Tri-Arts ou celles affichant un cliché du photographe William Claxton (parfois les deux ensemble comme pour le disque Lennie Niehaus vol. 1 The Quintet, design de Guidi avec photo de Claxton). A la mort de son fondateur en 1977, la société continua d'opérer pendant sept années avec son fils John Koenig comme patron. En 1984 Contemporary fut racheté par Fantasy Records qui assura une réédition de l'ancien catalogue jusqu'en 2004, année au cours de laquelle Fantasy fut à son tour absorbé par Concord Records. A l'instar de Blue Note et de Prestige pour la Côte Est des Etats-Unis, Contemporary et Pacific Jazz furent les deux leaders de l'édition du jazz d'après-guerre sur la côte Ouest.
Lennie Niehaus vol. 1 The Quintet
01. Lennie Niehaus : Vol. 1 The Quintet, 1954
02. Howard Rumsey's Lighthouse All-Stars : Music for Lighthousekeeping, 1957
03. Sonny Rollins : Way Out West, 1957
04. Art Pepper : Art Pepper Meets the Rhythm Section, 1957
05. Barney Kessel, Shelly Manne and Ray Brown : The Poll Winners, 1957
06. Harold Land : Harold in the Land of Jazz, 1958
07. Hampton Hawes : Four!, 1958
08. Cecil Taylor : Looking Ahead!, 1959
09. Ornette Coleman : Tomorrow Is the Question!, 1959
10. Teddy Edwards : Teddy's Ready!, 1960
11. Phineas Newborn Jr. : A World of Piano!, 1961
12. Woody Shaw : Blackstone Legacy, 1971



CTI Records
CTI Records
Après avoir travaillé pour Impulse!, Verve et A&M Records, le producteur Creed Taylor fonda en 1967 CTI (pour Creed Taylor Incorporation), une filiale de A&M Records qui prendra son indépendance en 1970. Fusionnant habilement jazz, soul, pop, et musique classique, les disques CTI (et notamment ceux de Grover Washington, Jr., Bob James et surtour Eumir Deodato et son album Prelude sorti en 1973) remportèrent un succès considérable auprès d'un public plus large que les seuls amateurs de jazz. La ligne du label était de produire un jazz smooth, accessible à tous, mais de qualité et joué par des solistes accompagnés d'un noyau de musiciens exceptionnels comme le bassiste Ron Carter, le guitariste Eric Gale, les claviéristes Herbie Hancock et Bob James, et les batteurs Billy Cobham, Jack DeJohnette, Steve Gadd ou Harvey Mason, plus éventuellement une section de cordes. Les enregistrements étaient invariablement réalisés par Rudy Van Gelder dans ses studios à Englewood Cliffs, New Jersey. En plus, les disques étaient enveloppés dans des pochettes luxueuses et très attractives, la plupart étant décorées par les superbes photographies de Pete Turner qui s'étendaient sur les doubles pochettes. Suite à des problèmes financiers au milieu des années 70, le catalogue de CTI fut morcelé en diverses composantes encore que la majorité des disques passa sous le contrôle de Columbia et ensuite de Sony Music Entertainment. Les disques les plus intéressants du label appartiennent à la série 3000 (sortis entre 1967 et 1970 quand CTI faisait encore partie de A&M Records) et, surtout, à la série 6000 (sortis entre 1970 and 1976). A noter aussi le label frère de CTI, Kudu Records, qui fut lancé en 1971 et dont les productions étaient plus orientées vers le jazz soul avec des artistes comme Grover Washington, Jr., Esther Phillips, Hank Crawford, Johnny Hammond, Lonnie Smith et Idris Muhammad.
Hubert Laws : Afro-Classic
01. Nat Adderley : You, Baby, 1968
02. Paul Desmond : From the Hot Afternoon, 1970
03. Quincy Jones : Gula Matari, 1970
04. Freddie Hubbard : Red Clay, 1970
05. Joe Farrell : Joe Farrell Quartet, 1970
06. Stanley Turrentine : Sugar, 1970
07. Hubert Laws : Afro-Classic, 1970
08. George Benson : Beyond the Blue Horizon, 1971
09. Randy Weston : Blue Moses, 1972
10. Airto Moreira : Fingers, 1973
11. Milt Jackson : Sunflower, 1973
12. Jim Hall : Concierto, 1975



Dial Records
Dial Records
Fondé en 1946 à Hollywood (Californie) par Ross Russell, Dial Records est surtout connu pour ses productions de disques de Charlie Parker enregistrés en 1946 et 1947. Propriétaire du Tempo Music Shop, un petit magasin de disques spécialisés dans le jazz, Russell sut saisir l'air du temps en s'intéressant au nouveau jazz de l'époque, le be-bop, et à ses créateurs comme Charlie "Bird" Parker et Dizzy Gillespie qui se produisaient éventuellement sur la Côte Ouest. Avec l'aide de quelques amis, il fonda sa firme de disques qu'il baptisa "Dial" en référence à un célèbre magazine littéraire des années 20 (The Dial) et organisa ses premières sessions à partir du mois de février 1946. Une fois Parker rentré à New York au début de 1947, Russell vendit son magasin et suivit le saxophoniste dans la Grande Pomme où il continua à l'enregistrer. Sur les 21 sessions arrangées entre 1946 et 1948, Parker participa à dix d'entre elles (plus une avec le vibraphoniste Red Norvo qui eut lieu à New York pour Comet Records le 6 juin 1945, donc avant la création de Dial, mais dont la bande, restée inédite, fut rachetée en 1949 par Russell). Organisées avec ou sans répétitions préalables, elles ont donné lieu à plusieurs prises alternatives d'un même titre parmi lesquelles Parker choisissait la meilleure prise. Le reste des sessions documente quelques artistes majeurs comme Dexter Gordon, Wardell Gray, Howard McGhee et Erroll Garner. En 1948, Ross Russell abandonna le jazz et se tourna vers la musique classique moderne. Toutefois, Russell continua à gérer son catalogue et, si les premiers disques produits par Dial dans les années 40 étaient des 78 tours, il les réédita rapidement en LP 33 tours dès l'année 1949 qui vit la sortie d'un premier LP 12" évidemment consacré à Parker. En 1954, le label Dial fut vendu à Concert Hall Record Company qui n'en fit malheureusement pas grand-chose. Il fallut attendre les années 70 pour avoir enfin une réédition chronologique correcte des sessions de Dial par la firme britannique Spotlight appartenant au collectionneur Tony Williams.
Charlie Parker, vol. 1, Dial 201, 1949
01. Charlie Parker, vol. 1, Dial 201 - 10" LP 1949 (28/3 et 29/7/1946)
02. Charlie Parker Vol. 2, Dial 202 - 10" LP 1949 (19/2 et 26/2/1947)
03. Charlie Parker Vol. 3, Dial 203 - 10" LP 1949 (28/10, 4/11 et 17/12/1947)
04. Dexter Gordon, Dial 204 - 10" LP 1950
05. Erroll Garner : Cocktail Time, Dial 205 - 10" LP 1950 (19/2 et 10/6/1947)
06. Charlie Parker Vol. 4, Dial 207 - 10" LP 1950 (5/2/46, 4/11/47 et 17/12/47)
07. Dodo Marmarosa : Piano Moods, Dial 208 - 10" LP 1950
08. James Moody : His Saxophone And His Band, Dial 209 - 10" LP 1950
09. Dizzy Gillespie And Modern Trumpets, Dial 212- 10" LP 1950 (1946 - 1948)
10. Red Norvo's Fabulous Jam Session, Dial LP 903 - 12" LP 1950 (6/6/1945)
11. Charlie Parker - Alternate Masters I, Dial 904 - 12" LP 1950 (1947)
12. Charlie Parker - Alternate Masters II, Dial 905 - 12" LP 1950 (1946/47)



ACT Music
ACT Music
Fondé en 1992 par Siegfried "Siggi" Loch, un ancien exécutif de Warner Bros, le label indépendant ACT, qui est basé à Munich comme ECM, s'est rapidement orienté avec succès dans la production d'artistes, pour la plupart non américains, jouant un jazz dynamique et ouvert sur le monde et ses différents folklores. De la chanteuse coréenne Youn Sun Na au tromboniste suédois Nils Landgren, en passant par le griot et joueur de kora sénégalais Soriba Kouyaté ou le Français d'origine vietnamienne Nguyen Lê, le catalogue multiculturel d'ACT est d'une infinie variété de sons et de couleurs qui attire un public plus large que celui des fans de jazz classique. Mais c'est avec l'œuvre du pianiste Esbjörn Svensson et de son trio EST, qu'ACT a acquis une notoriété internationale. Après la mort du pianiste dans un accident de plongée en 2008, Siggi Loch fut tenté de jeter l'éponge mais a finalement, et heureusement, gardé le cap. Le label a aussi contribué à faire connaître de nouveaux talents comme les pianistes Vijay Iyer, Yaron Herman, Gwilym Simcock, Michael Wollny et Leszek Mozdzer. Respecté par les musiciens pour sa vision et son professionnalisme, Loch continue à jouer son rôle de producteur et garde un œil sur le design très particulier du label qui, avec ses photos ou ses formes abstraites colorées sur fond blanc, confère aux pochettes des disques un cachet particulier tout en les rendant immédiatement reconnaissables. Le célèbre pianiste allemand Joachim Kühn a dit de lui: "pour moi, Siggi Loch est l'artiste chez ACT. Il est l'un des rares passionnés de musique dont le monde de la musique a réellement besoin. Bâtir ACT à partir de rien pour découvrir ensuite de fantastiques et nouveaux talents, c'est du grand art".
Lars Danielsson : Liberetto II, 2014
01. Nguyên Lê : Tales From Viêt-nam, 1997
02. Esbjörn Svensson Trio E.S.T. : Good Morning Susie Soho, 2000
03. Nils Landgren : Licence To Funk, 2007
04. Vijay Iyer : Historicity, 2009
05. Yaron Herman : Follow The White Rabbit, 2010
06. Youn Sun Nah : Same Girl, 2010
07. Verneri Pohjola : Aurora, 2011
08. Pierrick Pédron : Cheerleaders, 2011
09. Michael Wollny Trio : Weltentraum, 2014
10. Lars Danielsson : Liberetto II, 2014
11. Tore Brunborg : Slow Snow, 2015
12. Joachim Kühn : Beauty & Truth, 2016



Label Bleu
Label Bleu
Filiale de la Maison de la culture d'Amiens, la firme Label Bleu a été créée en 1986 par l'ingénieur du son Michel Orier. Son catalogue compte dans ses rangs de nombreux artistes majeurs du jazz français : Daniel Goyone, François Jeanneau, Richard Galliano, Henri Texier, Bojan Z, Michel Bénita, Julien Lourau, Richard Galliano, Magic Malik, Vincent Ségal, Louis Sclavis et Marc Ducret ont tous enregistré pour ce label de superbes albums généralement présentés dans des pochettes originales, à l’identité esthétique affirmée, qui portent le logo rectangulaire « Label Bleu » écrit en bleu sur fond jaune. Fin 2005, Label Bleu connaît des difficultés financières qui le forcent à réduire drastiquement sa production jusqu’à une mise en veille temporaire. L’activité a toutefois repris et le label amiénois a recommencé à produire des albums de qualité à raison de deux ou trois sorties par an. La belle aventure continue !
Texier, Romano, Sclavis : Carnet de Routes, 1995
01. Michel Portal : Any Way, 1992
02. Enrico Rava : Rava L’Opéra Va, 1993
03. Kühn, Humair, Jenny-Clark : Usual Confusion, 1993
04. Bojan Z Quartet (with Julien Lourau), 1993
05. Henri Texier : An Indian’s Week, 1993
06. Texier, Romano, Sclavis : Carnet de Routes, 1995
07. Romano, Bénita, Fresu, Ferris : Palatino, 1995
08. David Linx, Diederik Wissels : Up Close, 1995
09. Louis Sclavis Trio : Ceux Qui Veillent La Nuit, 1996
10. Stefano Di Battista, Flavio Boltro : Volare, 1997
11. Romano, Sclavis, Texier : African Flashback, 2005
12. Eric Legnini Trio : Miss Soul, 2005



Dreyfus Jazz
Dreyfus Jazz
Le label français Dreyfus Jazz a été fondé en 1991 par le producteur et éditeur de musique Francis Dreyfus (qui a notamment produit dans les années 70 les albums Oxygène et Équinoxe de Jean Michel Jarre) et Yves Chamberland, créateur en 1965 du célèbre studio d'enregistrement Davout à Paris. En dépit d'une longue carrière de producteur très éclectique et orientée vers la variété, Dreyfus était aussi un grand amateur de jazz auquel il consacra, à partir des années 90, une part de plus en plus importante de son activité. Il parviendra à rattacher à son label spécialisé des artistes majeurs d'origine diverse comme Rosario Giuliani, Philip Catherine, Richard Galliano, Steve Grossman, Roy Haynes, Biréli Lagrène, Eddy Louiss, Sylvain Luc, le Mingus Big Band, Michel Petrucciani, Ahmad Jamal, Aldo Romano et Marcus Miller. En complément à ses nouvelles productions, Dreyfus Jazz va aussi créer la collection Jazz Référence, soit 30 volumes constituant une discothèque idéale de chefs-d'œuvre d’avant 1950 retravaillés par un ingénieur du son d’exception, René Ameline, en vue d'améliorer sensiblement leur qualité sonore. Michel Petrucciani disait de lui: "Francis a une spécificité rare: Il cumule l’ouïe du mélomane et celle de M. Tout-le-Monde". Toujours est-il que le catalogue de Dreyfus Jazz, dont les disques étaient conçus avec le même soin et les mêmes techniques de production et de préparation que pour la variété, renferme quelques uns des plus beaux fleurons du jazz produit en France.
Michel Petrucciani : Both Worlds
01. Richard Galliano : Laurita, 1995
02. Didier Lockwood : Storyboard, 1996
03. Michel Petrucciani : Both Worlds, 1997
04. Martial Solal, Gary Peacock, Paul Motian : Just Friends, 1997
05. Eddy Louiss : Sentimental Feeling, 1999
06. Biréli Lagrène : Gipsy Project & Friends, 2002
07. Rosario Giuliani : More Than Ever, 2004
08. Bert Joris : Magone, 2007
09. Ahmad Jamal : It's Magic, 2008
10. Géraldine Laurent : Around Gigi, 2010
11. Philip Catherine : Concert in Capbreton, 2010
12. Marcus Miller : Tutu Revisited (feat. Christian Scott), 2011



Igloo Records
Igloo Records
Créé dans un esprit associatif en 1978, Le label Igloo avait pour ambition d'offrir une structure alternative aux musiciens indépendants travaillant hors des cultures dominantes et désireux d'enregistrer et de diffuser leurs créations. Si l'on excepte quelques productions de musique contemporaine (Igloo+) et world (Igloo Mondo), l'essentiel du catalogue est composé de disques de jazz. Et, après quelques quarante années d'activité, ce sont près de 300 disques (dont certains, indisponibles, attendent encore une réédition) qui y sont répertoriés incluant des noms comme Jacques Pelzer, Philip Catherine, Chet Baker, Serge Lazarevitch, Nathalie Loriers, Sadi, Pierre Van Dormael, Steve Houben, Michel Herr et bien d'autres. Vitrine essentielle des musiques improvisées dans la petite Belgique, Igloo Records, qui est aidé par la Communauté française de Belgique, reflète aussi l'évolution du jazz européen sur quatre générations, depuis le be-bop, ou le post-bop, encore largement influencé par les artistes américains (Sadi, Jacques Pelzer) jusqu'à des créations ouvertes (Octurn, Maak's Spirit) et multiculturelles (Anfas, Djigui de Pierre Van Dormael et Soriba Kouyate, Chou'Our Mouta Badila par Loos, Donni et les Aissawas de Rabat) intégrant à l'occasion les formes de la musique classique contemporaine (Invisible Mother de Aka Moon avec Ictus). Igloo permettra enfin de retrouver quelques œuvres de jeunesse de musiciens qui, la célébrité aidant, sont aujourd'hui signés et distribués par des labels plus importants situés dans les pays avoisinants (comme Philip Catherine sur Dreyfus Jazz et ACT ou Eric Legnini sur Label Bleu).
Antoine Pierre Urbex : Urbex
01. Jean-Louis Rassinfosse / Chet Baker / Philip Catherine : Crystal Bells, 1985
02. Michel Herr : Intuition, 1989
03. Jacques Pelzer Open Sky Unit, 1990
04. Steve Houben Quartet : Blue Circumstances, 1993
05. Nathalie Loriers : Walking Through Walls, walking Along Walls, 1995
06. Eric Legnini : Rhythm sphere, 1995
07. Peter Hertmans / Jeroen Van Herzeele : Ode For Joe, 1996
08. Pierre Van Dormael / Soriba Kouyate / Otti Van der Werf : Djigui, 1997
09. Sadi : Nonet, 2000
10. L'Âme des Poètes : Prénoms d'amour, 2005
11. Pascal Schumacher Quartet : Silbergrau, 2007
12. Antoine Pierre Urbex : Urbex, 2016



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